Ce tutoriel est valable pour les Yashica A, B, C, D, Mat, Mat LM, Mat EM, Mat 124 et Mat 124G. Tout n'est pas abordé, en particulier ce qui concerne le système de mise au point car celui-ci nécessite de pouvoir controler la planeité de la platine à la sortie de la réparation avec des tolérance ne devant théoriquement pas dépasser les 0,03 mm, ce qui n'est pas à la portée d'un amateur, sauf à vouloir s'équiper de materiel de précision coûteux.

Toute les façades des réflexes bi-objectifs Yashica se démonte de la même manière. Il faut d'abord décoller la cuirette de celle-ci. Ensuite il faut dévisser les 4 vis (A) qui permettent de retirer le capot de décoration extérieur. Ensuite retirer les 5 vis du capot (B) recouvrant les objectifs et l'obturateur. Il faut retirer celui-ci en faisant passer les commandes du retardateur et de la sélection du flash.

Il est possible de retirer la platine porte objectif en dévissant les 4 vis qui l'entoure (C). Attention car cette platine est posée sur un certains nombre de cales permettent le réglage de l'horizontalité de l'optique par rapport au plan film.

Mat 124 et 124G: La platine possède 2 cames permettant le couplage de l'ouverture et des vitesses avec le posemètre qu'il faudra remettre en place au remontage.

La voici la façade d'un Mat EM, sans le couplage de la cellule. L'obturateur n'a pas le même nom, MXV contre SV, mais en fait il sont quasi identiques, j'arrive à échanger de nombreuses pièces entre eux.

Voila ce qui est entre la platine et l'obturateur. En particulier l'anneau d'armement avec son ressort de rappel. Tout cela sorti , l'obturateur vient de lui-même. Pour sortir complètement l'obturateur il est nécessaire de dessouder le fil de synchro flash.

Il est possible de démonter les optiques pour les nettoyer. Celle de visée sont fixée par un contre écrou au revers de la platine. Le démontage de ce contre-écrou permet de sortir ce bloc optique sans perdre les réglages de mise au point, accessible eux en façade. L'optique de prise de vue est en deux parties, une devant qui se démonte par dévissage à la main. Celle de derrière se démonte de la même manière mais après avoir retirer le tube noir visé à l'arrière de la platine et qui maintient l'obturateur en place.
Les deux blocs optiques peuvent se désassembler par lentilles pour un nettoyage interne poussé, mais il faut disposer d'un spanner.

Il faut dégager la façade de l'obturateur en démontant le couplage de vitesse sur les 124 (3eme photo). Dévisser la bague crantée au centre et la plaque vient toute seule. L'obturateur est maintenant dégagé.

Petite description en utilisant l'analogie de la montre. A 11 heure le levier d'armement, entre 1h et 3h le mécanisme des vitesses lentes, entre 5h et 8h le retardateur, entre 8h et 11h le mécanisme des vitesses rapides.
Pour sortir les lames du diaph et de l'obturateur il faut dévisser les 4 vis postérieures en notant leurs position car une des 4 dépasse à l'intérieur et joue un rôle mécanique grâce à sa pointe.

Bien observer la position des lames et des cales, car chaque obturateur à son propre nombre. J'ai vu des Copal avec 3, 4 et cinq cales, sur et sous les lames, sans que je n'ai compris la logique absolue de ces divers arrangements. Je penche pour un ajustage final. J'ai essayé plusieurs combinaisons et la plupart fonctionnent si les lames et leurs cales sont propres et en bon état. Le remontage des lames est un exercice délicat demandant de la patience et de la précision, il doit se faire sur la face postérieures de l'obturateur (3eme photo) et non comme sur la première qui n'est que le résultat du démontage dans ce sens (donc c'est l'image en miroir du sens de remontage).

Le retardateur se retire facilement après avoir retiré l'attache rapide située à 2h30. Ce retrait peut se faire sans avoir à retirer autre chose que la façade de l'obturateur.

A gauche un Copal MXV et à droite un SV plus moderne. Vue de dos la différence est flagrante. De face (photos suivantes) c'est moins évident.

En rouge les deux cames de transmission des informations vitesses et diaphragme au posemètre. Au centre le galvanomètre, à droite la sélection de la sensibilité. Le posemètre peut se retirer en dévissant deux vis situées de part et d'autre du galvanomètre, il faudra juste dessouder le fil d'alimentation.

Pour accéder au fil d'alimentation, il faut décoller la cuirette du flanc gauche, devisser avec un spanner la collerette qui qui fixe la plaque de mémorisation du type de pellicule sur le levier de mise au point. Retirer cette plaque et dévisser l'écrou qui fixe le levier sur son axe (une clé à pipe très fine est idéale, sinon une pince plate pourra faire l'affaire). Ensuite il faut dévisser les 4 ou 5 vis qui fixe la plaque de protection du flanc gauche au boîtier. A ce stade l'alimentation est accessible pour ressouder un fil ou le changer en cas de corrosion.

Pour le flanc droit, la procédure est identique, à la différence qu'il faut retirer le levier d'armement en chassant la goupille qui le fixe (attention cela peut-être difficile). A ce stade vous découvrirez toute la mécanique qui sert à armer, transporter la pellicule et compter les vues. C'est la partie la plus délicate avec le réglage de la platine de la MAP, qui se fait en intervenant des 2 cotés à la fois, mais cela constituera une autre aventure, car ce réglage est extrêmement délicat et toute faute peut ruiner la qualité des photos.

Il existe deux type de mécanique d'armement, celle des Yashica Mat, Mat LM, EM et les Yashica Mat 124 et 124g. Certaines pièces sont communes mais de nombreuses différences existent. Par contre même les Yashica Mat 124G ne sont pas totalement normalisés, j'ais eu quelques surprises, avec des variantes, certes mineures, mais des variantes quand même.

Image 1: Pièce N°1: Témoin de pellicule 120 ou 240 (12 ou 24 poses) relié au 3:palpeur de pellicule et au 2: cliquet d'interdiction de rotation à l'envers du pignon d'entraînement de la pellicule. Le 4: est l'engrenage qui est sous le compteur de vue. Le pignon entre le numéro 1 et le 3, qui transmet l'avancement de la pellicule est vissé dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, si vous forcez, cela casse.
Image 2: 1: Compteur de vue (monté avec un ressort à retendre par rotation au remontage, attention cette pièce n'est pas normalisée entre les différentes séries). 2: Pignon d'armement dont le capot a été retiré. 3: Palpeur de type de pellicule. 4: Palpeur d'ouverture du dos (remise à zéro du compteur). 5: Came de transmission du mouvement au compteur de cette remise à zéro. 6 : blocage de l'armement. 7:

Sur la première photo, en vert sont notées toutes les vis à retirer pour sortir la platine d'armement. Celle d'en haut à droite est caché par une came qu'il faut retirer pour y accéder.
Sur la deuxième photo: 1:platine droite de mise au point, 2: levier d'armement, cassé sur cet exemplaire. 3: pignon de mise au point relié au bouton, situé sur l'autre façade. 4: réglage de la platine de mise au point. 5, 6 et 7: réglage du chemin de la platine.

Voila la platine d'armement vue de face avec sa mécanique complète et vue de dos avec le bras d'armement pointé par la flèche verte qui doit se placer sur le téton du levier pointé en vert sur l'image précédente, ainsi que sur la suivante.

Première photo: Levier d'armement intact d'un Mat 124G.
Deuxième photo: Mécanique d'un Yashica Mat avec le pignon en sens contraire des aiguilles d'une montre retiré, ainsi que celui d'entraînement de la pellicule.

Avec la façade d'un Yashica Mat LM, le chassis d'un Yashica Mat 124g (modifié pour n'avaler que de la pellicule 120), le viseur d'un Yashica Mat et la plaquette d'un Yashica D, voila un appareil hybride, assez moche, mais parfaitement fonctionnel.